RETROSPECTIVE GHASSAN SALHAB

Des mots pour (ne pas) le dire
Il n’était pas une fois. Ça ne raconte pas. Ne se raconte pas.
Ça vit en mourant. Imperceptiblement. Inexorablement.
Et se vit à son corps défendant
(Re) sentir éprouver se laisser traverser par les images et les sons de son Monde.
Son Monde d’après les morts multiples du Monde.
La défaite est consommée. Implacable constat. Mais après?
Seule la poésie !
Noir et blanc pas vraiment noir ni uniformément blanc.
Dakar, Paris, Paris-Beyrouth.
Beyrouth. La Filmer .Écumer la ville et les fantômes qu’elle a engendrés. Jusqu’à l’épuisement du voir.
S’en détourner.
Élaguer, Épurer, perturber, surcharger, saturer.
Monter son beau souci dirait JLG
Tensions, disruptions. Phrasé, rythme, coupe franche.
Au photogramme près.
Il n’y pas que l’image.
Sons par delà, en deçà, avançant, reculant, ferraillant avec l’image. Celle là, celle d’après et celle d’avant, la parasitant.
Couches se superposant.
Fixité (du plan), n’est pas immobilité. Imperturbable écoulement du temps.
Visages. Se faisant face. Improbables contre-champs.
Se dévisageant, Nous dévisageant.
Advenant au monde à la faveur d’une surimpression.
N’exprimant pas mais étant.
Mer. Traversée. Calme. Démontée accouchant d’un vampire. Engrossée par la guerre. Mais que va-t-on chercher dans ses tréfonds ? Un (re) commencement?
Encore faut il être mort. Nous ne sommes que mourants.
(Posthume).



GHASSEN SALHAB


TERRA INCOGNITA

Ghassan Salhab

LE DERNIER HOMME

Ghassan Salhab

LA MONTAGNE

Ghassan Salhab

La vallée

Ghassan Salhab

1958

Ghassan Salhab

LA RIVIÉRE

Ghassan Salhab

L'ENCRE DE CHINE

Ghassan Salhab

(POSTHUME)

Ghassan Salhab