07/05/2022
10:00
CENTRE CULTUREL UNIVERSITAIRE DE GABÈS

ATELIER CRITIQUE


Écrire sur un film relève idéalement d’un acte de générosité, au cours duquel des émotions traduites en propositions de sens sont proposées en partage.Dans une perspective plus politique, la critique cinématographique relève aussi de l’acte d’autorité, celui du goût, de la connaissance, de l’idéologie. De ce fait, elle opère aussi comme une instance de légitimation dans des contextes où elle est perçue comme légitime. Une histoire un peu cavalière des écrits sur le Cinéma en Tunisie met en lumière son atomisation , sa discrétion et le peu de crédit dont elle a toujours joui aussi bien auprès des publics potentiels des films que des cinéastes. Il y a eu et il y aura toujours en Tunisie des plumes brillantes mais jamais d’institution agissante. Ce déficit de légitimité pourrait s’expliquer par la difficulté qu’a toujours eu la critique cinématographique à se situer entre la critique académique qui produit dans le meilleur des cas et dans un entre soi des gloses savantes sans âme et le journalisme « culturel » hégémonique dont les« papiers » impressionnistes parviennent au mieux à se saisir des enjeux thématiques d’un film. Cette faillite de la critique explique et participe à sa manière de cette perpétuelle quête de reconnaissance par l’Autre qui habite producteurs et réalisateurs à l’origine de nombreux malentendus et impostures ainsi que leur aversion systématique à tout jugement esthétique issu « d’ICI « s’il n’est pas laudateur. Partant de ces constats nous ambitionnons à travers cet atelier d’ apporter notre contribution (aussi mineure soit-elle) à l’émergence de nouvelles plumes animées par l’amour du Cinéma et mues par le désir d’écrire. Au-delà de l’écriture, cet Atelier ambitionne par ailleurs d’être un lieu de réflexion sur le présent et le devenir du Cinéma . Cet atelier sera co-dirigé par Saad Chakali & Alexia Roux, critiques dans la revue Le Rayon vert et Ali Adawy critique et historien du Cinéma. Cet atelier réunira dix participants et participantes sélectionnés sur cv par les mentors parmi les jeunes journalistes, les chercheurs, des étudiants ayant déjà à leur actif des textes sur le Cinéma. Écrire sur un film relève idéalement d’un acte de générosité, au cours duquel des émotions traduites en propositions de sens sont proposées en partage.Dans une perspective plus politique, la critique cinématographique relève aussi de l’acte d’autorité, celui du goût, de la connaissance, de l’idéologie. De ce fait, elle opère aussi comme une instance de légitimation dans des contextes où elle est perçue comme légitime. Une histoire un peu cavalière des écrits sur le Cinéma en Tunisie met en lumière son atomisation , sa discrétion et le peu de crédit dont elle a toujours joui aussi bien auprès des publics potentiels des films que des cinéastes. Il y a eu et il y aura toujours en Tunisie des plumes brillantes mais jamais d’institution agissante. Ce déficit de légitimité pourrait s’expliquer par la difficulté qu’a toujours eu la critique cinématographique à se situer entre la critique académique qui produit dans le meilleur des cas et dans un entre soi des gloses savantes sans âme et le journalisme « culturel » hégémonique dont les« papiers » impressionnistes parviennent au mieux à se saisir des enjeux thématiques d’un film. Cette faillite de la critique explique et participe à sa manière de cette perpétuelle quête de reconnaissance par l’Autre qui habite producteurs et réalisateurs à l’origine de nombreux malentendus et impostures ainsi que leur aversion systématique à tout jugement esthétique issu « d’ICI « s’il n’est pas laudateur. Partant de ces constats nous ambitionnons à travers cet atelier d’ apporter notre contribution (aussi mineure soit-elle) à l’émergence de nouvelles plumes animées par l’amour du Cinéma et mues par le désir d’écrire. Au-delà de l’écriture, cet Atelier ambitionne par ailleurs d’être un lieu de réflexion sur le présent et le devenir du Cinéma . Cet atelier sera co-dirigé par Saad Chakali & Alexia Roux, critiques dans la revue Le Rayon vert et Ali Adawy critique et historien du Cinéma. Cet atelier réunira dix participants et participantes sélectionnés sur cv par les mentors parmi les jeunes journalistes, les chercheurs, des étudiants ayant déjà à leur actif des textes sur le Cinéma.

Ali Hussein Al-Adawy

Commissaire d’exposition, chercheur, éditeur, écrivain et critique d’images en mouvement, de pratiques artistiques urbaines et d’histoire culturelle. Il a été commissaire de plusieurs programmes et séminaires cinématographiques, tels que Serge Daney : Hommage et rétrospective (2017) et Harun Farocki : Dialectique des images... Des images qui couvrent/découvrent d’autres images (2018). Il a également été commissaire, avec Paul Cata, de l’exposition The Art of Getting Lost in Cities : Barcelone & Alexandrie (2017). Il a été l’un des fondateurs de Tripod, un webzine de critique de films et d’images en mouvement (2015-2017) et a fait partie de l’équipe de rédaction de TarAlbahr, une plateforme en ligne et une publication pour les pratiques urbaines et artistiques à Alexandrie (2015-2018).

Alexia Roux

Alexia Roux anime le site internet Des Nouvelles du Front cinématographique et est collaboratrice régulière à la revue en ligne Le Rayon Vert. Elle est membre de la commission de sélection de l’association Images en Bibliothèques et intervient au cinéclub de l’Université de la Manouba à Tunis depuis 2015, en 2016 et 2017 sur la série The Leftovers et en 2018 et 2019 sur Twin Peaks de David Lynch. Alexia Roux travaille à la valorisation des collections vidéo de la médiathèque Édouard-Glissant du Blanc-Mesnil.

Saad Chakali

Auteur de plusieurs textes (Trafic, 24 images, Images documentaires, Vertigo, catalogue Festival Entrevues), Saad Chakali est collaborateur régulier d’Éclipses et du Rayon Vert, et l’un des deux animateurs du site Des Nouvelles du Front cinématographique. Il est l’auteur de trois ouvrages publiés aux éditions L’Harmattan : Jean-Luc Godard dans la relève des archives du mal en 2017, Humanité restante. Penser l’événement avec la série The Leftovers avec Alexia Roux en 2018 et, en 2021 Masques blancs, peau noire. Les visages de Watchmen de Damon Lindelof. Il a dirigé en 2020 le volume de la revue Éclipses dédiée à Agnès Varda. Intervenant aux journées culturelles franco-algériennes de Toulouse, aux Rencontres cinématographiques de Béjaïa en Algérie, au ciné-club de l’Université de la Manouba à Tunis, aux Ateliers Varan à Paris, membre de la commission de sélection d’Images en Bibliothèques, Saad Chakali travaille à la médiathèque Édouard-Glissant du Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis.